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"Saint-Félix-de-Pallières, du vivant, de la beauté sauvage, un village en devenir."

Saint-Félix, c’est bien davantage que 250 humains. C’est aussi – et avant tout ? – du vivant, de la beauté sauvage ; celle qu’on passe sans la voir ou si peu et qui constitue la condition sine qua non de notre existence. Imaginez l’horreur d’un environnement sans herbes (même réputées mauvaises), sans oiseau, sans musaraigne… et sans vous dire toutes les présences secrètes, minuscules que nous ne pouvons distinguer qu’en nous arrêtant, associant silence et discrétion.
Toute une faune et une flore qui, sans épate, sont au creux de notre joie de vivre.
Pour la faune : des mammifères comme «l’écureuil roux», protégé nationalement, «le lièvre d’Europe», «le renard roux», et bien sûr l’inévitable (et ineffable !) sanglier. Des multitudes d’oiseaux comme «la cigogne blanche», protégée en Europe tout comme «le milan royal». Plus petits : «le lézard des murailles», des punaises, différentes catégories de cigales, de libellules, de papillons de nuit et de jour comme «la Diane».
Pour la flore : des espèces de zones humides comme «la fougère Capillaire de Montpellier», «le frêne à feuilles étroites», le saule blanc ou des plantes comme «le Dorycnium dressé», «le chanvre d’eau» ou «la menthe aquatique». Au niveau des arbres et arbustes, hormis le chêne et le châtaignier, on trouve «l’arbousier», «le buis », «le frêne à feuilles étroites », «le saule blanc» et «le saule drapé». Enfin les orchidées, pas moins de huit espèces dont «l’Orchis à fleurs lâches».
Une richesse dont nous ne mesurons ni l’ampleur, ni l’importance pour notre équilibre physique et mental. Une diversité, nommée ruralité que nous nous devons de préserver parce que ce faisant, nous nous préservons nous-mêmes.

Très précisément 1887 hectares de ruralité, de moyenne montagne et de forêts. Une dizaine de hameaux sont dispersés sur l’ensemble du territoire. Le centre du village se résumant à la mairie, à l’église, à la salle polyvalente, au château, un futur café associatif.

Communément dénommé « Bordure des Cévennes », Saint-Félix-de-Pallières fait partie de cet espace géologique original, s’étendant sur plusieurs communes, formant une sorte de balcon qui surplombe la plaine languedocienne et offre sur celle-ci des points de vue révélateurs de ses garrigues, de ses cours d’eau et de son relief.

Évoquons le circuit des dolmens. Au nombre de 29, ils se répartissent sur les communes de Thoiras, Anduze et Saint Félix. Rassemblés dans un même parcours, ils constituent un fait unique en Europe et ils offrent une perspective historique et paysagère.

Parler des sols, c’est évoquer l’histoire et l’ordonnancement du village. L’apparent pour commencer. Les terres qui ont permis une activité agricole naguère florissante comme en témoignent les nombreux mas imposants et architecturalement splendides (Barafort, Valleraube, Coumessas, Les Marchands,…) qui sont autant de lieux-dits. Toutes constructions vouées à l’agriculture : caves voûtées pour abriter les animaux, greniers aménagés en magnaneries pour l’élevage des vers à soie, entre les deux l’habitat des familles, et par-devant les bâtiments des aires de battage pour la récolte du grain et de la paille. Oui, parce que dans ce village dévolu presque entièrement à la forêt, aux vallées profondes et à la petite montagne, des parcelles de terre ont été durement et soigneusement désempierrées, puis érigées en terrasses soutenues par des murets en pierres sèches destinés à endiguer l’érosion consécutive aux épisodes cévenols. Un peu de cultures vivrières (vigne, olivier, blé, légumes, fruitiers,…) et du petit élevage (chèvres, moutons…) et de la sériciculture ont assuré pour beaucoup, avant l’émergence de l’agroalimentaire et de la fabrication artificielle de la soie, la relative richesse économique de la population. Dans ces anciens domaines agricoles, tout ou presque est aujourd’hui à repenser et à reconquérir.

Le sous-sol a fait l’objet d’exploitations minières depuis des temps immémoriaux qu’on situe à l’époque romaine et qu’on soupçonne déjà à l’époque phénicienne. Une exploitation aux retombées économiques considérables, en emplois et en salaires directs; mais aussi significative pour sa contribution aux productions locales et régionales. C’est à Thoiras et Saint-Félix qu’était extrait le minerai fournissant l’émail indispensable à l’aura des poteries d’Anduze. C’est aussi à Saint-Félix qu’on extrayait de la silice ou de la pierre de salicor nécessaires aux travaux des gentilshommes verriers du Cadeyer, un hameau de Saint-Félix, et du Bas-Languedoc.
Les exploitations minières, nombreuses en Cévennes, laissent, derrière elles, des traces dont les industriels du vingtième siècle se sont débarrassés à peu de frais. Celles qui ont été révélées à Saint-Félix il y a une dizaine d’années soulèvent des inquiétudes légitimes et légitimées. La prise de conscience de l’importance de la pollution a rassemblé unanimement la population. Les voix se sont élevées pour exiger de l’entreprise exploitante et des pouvoirs publics la délivrance des moyens techniques et financiers à la hauteur de l’indispensable dépollution sous la houlette, notamment «ADAMVM» une association pilote dans le processus de dépollution et la gestion de l’après mine.

L’église qui est au coeur du village en constitue l’élément le plus remarquable. De style roman dépouillé et d’une grande pureté, elle fait en outre la part belle à la pierre bleue des Cévennes. Son acoustique la prédispose idéalement à des prestations musicales, concerts ou chorales. Bâtie au XIème siècle, elle a été restaurée -- avec l’assentiment de tous, catholiques, protestants, mineurs et paysans – en 1963 et classée comme monument historique en 1967.
Le temple, quant à lui, a été édifié à l’exact centre géographique de la commune, isolé en bordure de forêt. Il date du XIXème siècle et il est très représentatif, le bâtiment s’ouvrant sur un perron à colonnes, de l’architecture protestante de l’époque. Il a fait lui aussi l’objet d’une restauration en 1981.
Des prieurés dont il reste quelques vestiges, notamment dans le hameau de Lale, témoignent de la présence des nombreuses congrégations qui ont séjournés à Saint-Félix au Moyen-âge.
Dans la tradition cévenole, on trouve dans la commune plusieurs cimetières protestants familiaux qui sont autant d’éléments généalogiques qui contribuent à la découverte de l’histoire du village.


Le patrimoine domanial

Saint-Félix abrite un château, domaine privé de quelque 130 hectares. Ce château, peu visible pour le passant, date du XIIIème siècle. Il a été, au cours des siècles, maintes fois incendié, mais toujours reconstruit.
D’autres sites chargés d’une histoire sociale et économique, comme leur nom le suggère : Moulin de l’Ayrolle, Moulin d’Arnaud, Domaine du Rey, Mas du Montaud, La Tuilerie

En ce domaine, Saint-Félix, à la mesure de sa petite population, étonne. En qualité, en quantité et en diversification. On y rencontre des associations volontaires : «I Anarem Totes» qui s’investit dans l’organisation de fêtes populaires et d’activités conviviales ; «Hameaux ouverts» qui programme des spectacles, théâtre, concerts, conférences et débats. «Hameaux ouverts» coordonne également, depuis cinq ans, une «caminade» au parcours chaque fois différent, associant le passé et le présent de la vie villageoise.En 2021 ces deux associations vont se fondre dans une nouvelle structure, ouverte à tous d’ici et d’ailleurs, pour mettre en vie un lieu de convivialité – bistrot associatif dans l’ancienne poste du village. Elles trouveront là un nouvel élan pour continuer à réaliser leurs activités et rencontrer d’autres initiatives.
Et puis il y a les professionnels. Tous exportent leurs travaux, dans les villages avoisinants ou aux confins lointains d’autres rives, mais toujours ils sont des ambassadeurs saint-féliciens. En cinéma ? C’est «Cinéfacto». En théâtre de rue ? C’est la «Compagnie 1Watt». En théâtre pour l’enfance et la jeunesse ? C’est la «Compagnie Batifol». En art du cirque ? C’est «La Rubalise».
Et comme si cela ne suffisait pas, il faut y adjoindre les artistes et les artisans, exerçant professionnellement, qui y ont leur domicile : céramiste, potier, traducteur littéraire, éditeur et éditrice, comédiens, metteurs en scène, musiciens, folkloristes…
Deux sociétés de chasse, les plus pérennes associations du village et donc très sensibles à la perpétuation des traditions, complètent la trame associative et culturelle.

Non, non, ruralité ne rime pas avec passivité. Certes, à la fin du XXème siècle, l’activité économique a quasiment été réduite à néant. La disparition de la soie naturelle, l’extinction progressive des modestes cultures de proximité et du petit élevage, chassent les gens, vident les mas et les maisons et laissent les terres et les terrasses en jachère.
Aujourd’hui, voir ressurgir dans le village des activités de production liées pour beaucoup à la ruralité, à l’agriculture et à l’élevage ou encore à l’artisanat, ce qui correspond bien aux offres et aux potentialités du terroir : élevage bovin destiné à la boucherie, âsinerie pour la transformation du lait en produits cosmétiques, apiculture…, est réjouissant.
Saint-Félix est reconnue en qualité de zone de revitalisation rurale (ZRR), ce qui accorde à toutes les initiatives productives, qui entendent les solliciter, des avantages fiscaux incitatifs non négligeables. Notre priorité nous lie impérativement à l’agriculture biologique. Il y va de l’intérêt général : rompre d’avec des modes de production, essentiellement mercantiles et consuméristes est un plaidoyer pour une simplicité volontaire qui, nous avons cette chance, trouve dans l’environnement cévenol, le terrain propice à son enracinement.

Promenons-nous dans les bois, tant que…
Saint-Félix, c’est 95% d’espaces boisés, une réservée forestière aujourd’hui sous-exploitée. La municipalité étudie des possibilités de développement dans ce secteur.
L’intégration prochaine de Saint-Félix – très précisément, 1887 hectares de ruralité, de moyenne montagne et de forêts – dans le Parc National des Cévennes ne peut que favoriser et conforter un tourisme vert reposant sur le caractère forestier et les qualités paysagères du village et de ses hameaux propices aux randonnées pédestres ou équestres.
Sans compter les chouettes nuits de ciel étoilé.

Un clair de lune à Saint-Félix, au cœur de l’été, ça vaut son pesant de plaisir.

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